" Ce n'est pas évident de décrire la Méthode Feldenkrais® avec des mots, mais quand je rentre dans une salle où des gens pratiquent la Méthode
Feldenkrais (...) je sais sans équivoque qu'il s'agit de la Méthode Feldenkrais(...) Il flotte dans l'air une concentration spéciale, chacun est centré sur
lui-même et joue à sa manière, très éveillé mais en même temps dans son monde intérieur. Il n'y a alors ni jugement, ni but immédiat, mais un contexte propice à l'apprentissage.
Pascal Leloup - extrait de la conclusion de son ouvrage ' Les Aventures Sensorielles De Guste'.
" Allongez-vous sur le dos s'il vous plaît !"... ou pas
Probablement LA phrase culte de vos PCM® ; comme un "il était une fois" vers de belles et
enrichissantes histoires de mouvements, de sensations, et connaissance de Soi. Le sol est une ami fiable et sincère
dans vos exploration et découverte ; vous serez toutefois loin d'être toujours allongé.e.s ; et encore moins
obligé.e. de l'étre.
Les leçons de PCM® se déroulent en groupe, elles sont variées, guidées
à la voix par la praticienne... Des petits mouvement doux , autant naturels qu'inhabituels .
Questionner* vos habitudes gestuelles, ouvrir de nouveaux possibles, renouer avec une mobilité naturellement élégante et efficiente... Autant de
propositions alléchantes parmis d'autres
... A vous de jouer !
* questionner n'est pas remettre en question ;-)
L'IF est une pratique individuelle , elle se pratique habillée ; souvent installé.e. confortablement sur la table de pratique.
Ce ne sont PAS des manipulations, ce n'est PAS du massage ; ce ne sont pas des exercices,... c'est de l'intégration fonctionnelle.
# INTEGRER : s'approprier, créer des liens, ...
# FONCTIONEL :
en lien avec vos besoins et demandes de qualité et d'aisance de mouvements .
Après un entretient, partie intégrante de votre séance, la praticienne vous guide
principalement par le toucher (doux & respectueux).
" Technique de la méthode Feldenkrais individuelle, non verbale, utilisant les mains. Nous touchons la personne impliquée, nous sentons ce dont elle aurait besoin, et lui proposons avec les mains une organisation qui pourrait être 'meilleure' pour elle ". Mosche Feldenkrais
Méthode éponyme ; Mosche Feldenkrais disait :
"Je serai votre dernier enseignant ! Non pas parce que je serai le meilleur mais parce qu'après avoir reçu mes
enseignements vous serez capable d'apprendre par vous même ce que vous
voulez"
1904 - 1984
Né le 6 mai, en Russie, cette date est devenu le Jour International du Feldenkrais. Docteur Israëlien en science physique
& ingénieur mécanique et électrique ; il étudie en France. En ce qui concerne les sciences il a étroitement travaillé avec le laboratoire Joliot-Curie.
Par ailleurs passionné d'art martiaux, il est aussi l'introducteur du judo et Jui-jitsu en France et la 1ere ceinture noire sur le territoire.
Sportif, suite à une blessure au genou au foot, dont on lui disait qu'elle le condamnait en terme de motricité ; Mosche, loin de se
résigner, a cherché comment appliquer les principes de la physique au corps humain (entres autres inspirations : il y combine ses connaissances en
génie mécanique, arts martiaux, à l'étude de la biologie, de la cybernétique et du développement psychomoteur, et suit avec intérêt les études des
grands de son époque.
Il étudie, "cherche", explore sur et par lui même les pièces et les voies qui assembleront les rouages de sa méthodes : jusqu'à marcher à
nouveau.
Historiquement c'est ainsi qu'il a commencer à utiliser sa
méthode : sur lui même ! Puis pour le public en leçon particulière et ensuite, afin de permettre au plus plus grand nombre d'en profiter de façon autonome, il l'adapte en
PCM®.
LA JOIE DU MOUVEMENT - Mosche au sujet de sa méthode - Vous pouvez, activer les sous-titres et choisir la en français dans les paramètres de vidéos Youtube
Reportage sur l'histoire par i24tv (chaine en Israël)
Et aujourd'hui !? :
les avancés des neuroscience viennent valider
le processus Feldenkrais !
Neuroplasticité, mécanismes de proprioception, conscience de Soi, neurones miroir, puissance de l'imagination,
homonculus, théorie polyvagale, liens émotions,/posture/mouvements/fonctions biologiques, connaissances sur le cerveau, biomécanique, ontogenèse, phylogenèse, ... autant
d'appuis à la simplexité de la méthode.
Vidéos par les associations Feldenkrais Savoie, ou Suisse ou praticien.e.s ... ou Internationale ; et lien vers Feldenkrais France et International en français.
Certains d'entre nous apprécieront ces "explications" riches de simplexité ... notons toutefois que rien ne remplace l'expérience sensorielle personnelle...
à bientôt en séances ;-)
Une vidéo pétillante (avis personnel) ; issue des bien souvent excellentes (nouvel avis personnel) conférences TedX
En anglais mais vous pouvez activez les sous-titres automatiques et les choisir traduits en français dans les paramètres des vidéosYoutube ;-)
D'un genre différent ; traduction en français ci-en-bas ou possible d'activer les sous titres et les demander en français sur la vidéo.
Transcription/ traduction française de la Conférence TEDxKrakow – Jacek Paszkowski- The Feldenkrais Méthod
Je parlerai aujourd’hui de l’éducation somatique. Et je voudrais introduire aujourd’hui l’idée d’un homme Mosche
Feldenkrais qui a probablement contribué le plus à cette idée d’éducation somatique dans les temps modernes ; c’est ce que je crois.
« Nous agissons conformément à notre image de Soi » Mosche Feldenkrais
Quelle idée. Quel concept. Avez-vous déjà pensé que votre action, ce que vous faites, peut en fait dépendre de l’image de vous-même ?
Je fais avec les gens, en les accompagnant dans le processus de découverte de Soi ; un processus que nous pouvons développer, modifier dans une certaine
mesure ; l’image de Soi-même.
Je guide à travers un processus de mouvement très doux.
La méthode Feldenkrais est une méthode de très petits mouvements doux où nous portons attention à nous-même. En fait, les mouvements ne sont pas la chose la plus importante dans cette méthode. Ce qui est le plus important, c’est le mouvement de l’attention qui accompagne le mouvement des partie physiques. Dans cette méthode nous apprenons de nouveaux mouvements, mais dans cette cette méthode nous apprenons aussi à changer notre capacité à agir d’une manière qui fait une différence dans nos vies.
« Nous agissons conformément à notre ’image de nous-même » Mosche Feldenkrais.
Alors, je vous lais vous dire à quoi cela ressemble pratiquement. En fait, quand j’ai été invité à m’exprimer à cette conférence, ma première réponse était
non ! (oui, je vous le dit honnêtement)
Parce que c’est une méthode expériencielle ! Et c’est très difficile de parler d’expérience, si vous n’en faites pas l’expérience. J’espère donc que ce sera
une belle introduction à une nouvelle expérience.
Et, en fait, je suis très heureux de vous en parler aujourd’hui :-D
Alors, à quoi ça ressemble ? Ca peut-être pratiquer individuellement ou en groupe ; et ce sont des leçons de mouvements où nous apprenons à mieux fonctionner, comment apprendre, comment fonctionner plus facilement.
Dans le cadre des groupe, l’enseignant ne montre rien. Donc, il n’y a pas de démonstration. Donc, tout le monde est libre d’explorer à sa portée, à son rythme, et avec sa propre interprétation des mots que l’enseignant dit. Nous pouvons explorer avec toutes sortes de mouvements. Il y a des milliers de mouvements dans la méthode Feldenkrais. Ils durent généralement 1h. La leçon peut tourner par exemple, autour de : rouler d’un côté à l’autre, ou se lever, ou s’assoir, ou sauter, ou marcher, ou respirer ou la fonction de voir. Donc, n’importe laquelle de nos fonctions motrices peut être prise comme sujet de la leçon.
En le faisant depuis 10 ans, je suis encore et encore étonné et fasciné et en même temps intrigué par les effets profonds que de telles leçons de mouvements peuvent avoir sur Nous, que de tels mouvements doux peuvent avoir sur Nous.
Et l’effet de ces mouvements va bien au-delà de ce qui semblerait être un résultat normal et attendu des exercices physiques. Et ce ne sont pas des exercices
physiques habituel et « normaux ». comme je l’ai dit quoi de plus important que ce mouvement, c’est le mouvement de l’attention, et non le mouvement physique lui-même Alors, quand on pense aux exercices physiques, on peut penser à une attitude comme : « plus vite, plus fort, plus haut », ou ‘pas de douleur, pas de
gain » comme être la bonne attitude.
En Feldenkrais quand on attend plus de résultats (c’est ce que j’entends par ‘bonne attitude’), en Feldenkrais, on fait le contraire : on fait moins, on fait
plus lentement et nous demandons constamment moins d’efforts. Et nous gagnons encore, comme par miracle dirais-je, plus.
L’une des hypothèses de base est que le changement et l’apprentissage peuvent être beaucoup plus facile que la plupart d’entre nous le prévoyons. Si nous engageons
la Conscience, si la conscience est utilisée comme un outil pour cet apprentissage. Et c’est ce que nous faisons dans la méthode Feldenkrais. Nous apprenons la Conscience et nous l’apprenons par
le mouvement.
Alors, comment allons-nous apprendre cette Conscience ?
Nous guidons l’attention. Il existe de nombreux outils que nous pouvons utiliser, je vais en donner quelques-uns. Si je vous demandais maintenant de faire attention à vous-même, probablement tout le monde irait ailleurs, regarder différentes parties de vous-même, de votre expérience ici et maintenant. Mais beaucoup d’entre nous, quand nous entendons des choses comme ça, nous ne savons même pas où chercher, on ne sait pas où écouter, quoi écouter, nous n’apprenons pas à nous écouter. Ainsi dans la méthode Feldenkrais, nous apprenons à nous écouter. Il y a quelques temps j’ai lu cette recherche réalisée par des chercheurs de l’Iowa, c’était une recherche sur le jeu, pas exactement mais quelque chose à ce sujet. Il y avait 4 jeux de cartes, 2 bleus et 2 rouges. Ils ont demandé aux étudiants de prendre une carte à la fois et le but était de maximiser leurs gains, en prenant les cartes une par une, ils gagnaient de l’argent ou perdaient de l’argent. Et, ce qu’ils ne savaient pas est que les rouges étaient un champ de mines : les pénalités y sont plus élevées que les gains, et les bleues te donne des revenus petits mais des sanctions petites aussi. Et la question était de savoir combien de temps cela allait prendre pour que les étudiants comprennent. Il s’avère qu’après environ 50 cartes ils commencent à avoir une idée de ce qui se passe ; à environ 80 cartes ils ont déjà compris le jeu, ils ont fait des observations, des calculs, ils ont compris le jeu.
Mais ce qui est plus intéressant, c’est qu’ils étaient branchés à des machines en registrant leur réaction au stress ; et ce qui s’est passé déjà après la
10ème carte, quand ils choisissait le rouge, le corps répondait avec le stress, et aussi, il ne remarquaient pas qu’ils ont commencé à se comporter différemment : ne cherchant les
cartons rouges plutôt que les cartons bleus. Donc ma question est : est-ce que cet écart de 40 ou 70 cartes, à la pleine réalisation de ce qui se passe dans ce jeu, doit être aussi
grand ? Ou peut-être qu’en affinant notre conscience de Nous-même nous pouvons réduire l’écart ? donc nous devenons plus aptes à nous écouter nous-même, et à savoir ce qui se
passe.
Pour revenir aux outils que nous utilisons dans la méthode Feldenkrais, nous guidons l’attention, mais nous lui donnons des dimensions très concrètes : nous
écoutons le poids, les distances entre les différentes parties du corps, les longueurs, l’endroit où nous initions le mouvement, la respiration, … des choses comme ça. Alors, nous construisons
des dimensions très précises, concrètes et exactes de notre expérience ici et maintenant. C’est donc quelque chose de très mesurable dans notre esprit.
L’autre chose que nous faisons pour accroitre la conscience est que nous demandons de faire moins. Pourquoi ? parce que si vous allez à la toute fin de l’amplitude du mouvement, alors nous avons tendance à suivre nos habitudes. Si on fait moins, si on reste dans le milieu de gamme, puis, encrant une sensation de facilité, que nous interprétons comme un endroit sût ; alors nous nous donnons plus de permission pour explorer plus librement et chercher plus d’option.
L’autre chose, nous demandons de ralentir. Par exemple si vous regarder une vidéo pédagogique sur le ski ou la planche à voile ou peut être que vous aimez les films d’art martiaux, quand ils montrent ces mouvements lents ; il se passe tellement de détails en très peu de temps. Si nous ne ralentissons pas notre observation, il y a tellement d’informations que nous manquons. Donc, nous avons cette option dans les téléviseurs avec laquelle nous pouvons ralentir le mouvement. Mais nous l’avons aussi dans notre cerveau, dans notre esprit, en nous-même. Malheureusement nous ne l’utilisons pas très souvent. Alors, quand on ralenti on devient de meilleurs observateurs de ce qui se passe avec Nous.
Nous demandons de faire moins, de ralentir ; nous demandons également d’exagérer notre réponse initiale. Ainsi, si vous faites plus ce que vous faites déjà,
vous devenez plus conscient de la façon dont vous faites déjà ce que vous faites. Par conséquent en augmentant la réponse, en exagérant ce que nous faisons, nous devenons plus conscients de la
façon dont nous faisons ce que nous faisons.
Ensuite, nous demandons de diminuer l’intensité, de travailler avec moins d’efforts. Pourquoi ? parce que si on y va très fort avec le mouvement on
« n’entend pas » ou plutôt, si on diminue l’intensité, nous augmentons la sensibilité de notre système nerveux. Par exemple si vous voulez entendre quelque chose, mais qu’il y a du
bruit autour : vous voulez donc calmer les choses pour mieux entendre ; (en chuchotant : ) c’est pareil quand je chuchote vous commencez à écouter plus attentivement,
n’est-ce pas ? (volume normal) c’est la même chose avec le corps : il y a tellement de bruits informatifs dans notre corps. Quand on se calme, quand on agit avec moins d’intensité, nous
devenons plus sensibles, nous affinons notre système nerveux pour devenir plus conscient de ce qui se passe réellement en et avec Nous-même.
Voilà quelques-uns des outils simples que nous utilisons en Feldenkrais pour accroitre la Conscience.
Et pourquoi augmentons-nous la Conscience ?
Et bien c’est la citation la plus célèbre de Moshe Feldenkrais : « Si vous ne savez pas ce que vous faites, vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez » ; un prise de conscience croissante prend en compte la première partie de cette citation.
Mais ensuite en même temps nous faisons des choses pour enrichir nos comportements possibles ; nous faisons donc des variations pendant les cours de
mouvements. Nous ne répétons pas, répéter est ennuyeux. Il y a certaines choses que nous pouvons utiliser pour faire des variations pendant la leçon : nous changeons de place différentes
parties du corps ; nous explorons le même mouvement dans différentes configurations, différents contextes. On change d’intensité, on change de vitesse. Nous mettons également des
limitations. Limitations, c’est donc comme une contrainte. Nous limitons donc certaines parties du corps, afin que nous prenions conscience des autres parties de notre corps dont nous n’étions
pas conscients auparavant.
Imaginez que vous conduisez pour aller au travail tous les jours sur la même route, et il y a des travaux routiers, la route est fermée, et il faut faire le détour.
Peut-être qu’il y a des signalisations, peut-être non. Peut-être que vous n’aimez pas l’idée que vous devez faire le détour, mais ce qui est sûr c’est que vous allez trouver des choses, vous
apprendrez des choses que vous n’apprendriez pas si vous continuiez de la même ancienne manière. Donc, si vous empêcher certaines parties de votre corps de bouger, alors vous apprendrez peut-être
autre chose sur vous-même, vous devenez conscient d’autre chose en vous-même dont vous ne seriez pas conscient si vous continuiez à suivre la même voie.
Et les variations maintiennent notre apprentissage en Vie, entretiennent la curiosité nécessaire à l’apprentissage.
Donc, ce sont certaines des choses que nous pouvons faire pour augmenter la conscience. Et, nous pouvons explorer, expérimenter, jouer à faire les choses d’une
manière ou d’une autre, différemment que ce que nous faisons habituellement.
Alors, nous pouvons nous demander pourquoi faire cela ? Que retenons nous de ce type d’enseignement ? Surtout à des moments de notre histoire
(Histoire* ?), dans un moment où nous avons l’habitude (l’Injonction* ?) de faire plus, plus vite, plus fort, et nous pensons que c’est la bonne façon d’approcher l’apprentissage,
de mieux faire les choses. Plus c’est gros, mieux c’est, croyons-nous. Donc, dans la méthode Feldenkrais nous faisons l’inverse ; qu’est-ce que nous en retirons ?
Les premiers avantages que la plupart des gens remarqueraient probablement le plus clairement, sont, je dirais, les avantages physiques : on bouge mieux, le
mouvement devient plus libre, nous nous sentons plus grand, nous respirons plus facilement. Nous améliorons la posture
Feldenkrais avait une définition très intéressante de la posture : il l’a regardé d’un point de vue très fonctionnel ; la ‘bonne’ posture était l’endroit
à partir duquel vous pouvez vous déplacer dans n’importe quelle direction, de tout endroit, à tout moment avec la quantité minimale de préparation. Donc, quand vous regarder les livres d’anatomie
et qu’il montre la posture verticale traverse votre tête, vos épaules, vos hanches, etc… c’est une posture… statique ! Si je veux me gratter la tête ou prendre une tasse de thé ou quoi que
ce soit, je dois changer de posture. Donc, il l’a considéré d’un point de vue dynamique et fonctionnel. Et je pense que c’est une idée intéressante dans la vie en général : de pouvoir
arrêter ce que nous faisons, si nous voyons que ce que nous faisons ne nous rapproche pas de là où nous voulons aller, de changer notre comportement.
Quelqu’un m’a envoyé dernièrement une définition de la folie : faire la même chose et attendre d’autres résultats. Je pense que parfois nous sommes tous
fous.
Il y a d’autres effets de cette méthode. La liberté ! qu’en est-il ? La liberté de choix ? On apprend des choses, mais plus important que ça c’est
que nous apprenons à faire des choses que nous savons déjà faire d’une manière nouvelle, et d’une autre manière, et d’une autre manière. Alors, nous avons la liberté de choix. Nous pouvons faire
les choses de multiples différentes façons.
C’est une méthode pédagogique, on apprend à apprendre, je pense que c’est l’une des choses de base les plus importantes de la méthode. Nous apprenons à apprendre, nous devenons de meilleurs observateurs de Nous-même, nous savons modifier nos actions, et nous devenons grâce à cela de meilleurs apprenants. Et, c’est l’apprentissage qui est universel, on apprend, on expérimente pendant les cours de mouvements, mais alors, nous pouvons emmener cet apprentissage partout où nous voulons dans la Vie. Que nous voulions apprendre à jouer du piano ou le ski, ou dans les relations, ou la création d’une entreprise. Ces principes s’appliquent à tous les domaines de nos Vie.
Curiosité. Et la curiosité ? Créativité, je voulais dire créativité. Si nous pensons à la créativité, l’une des choses est qu’elle dépend de notre
capacité à être dans l’inconnu, le territoire inexploré. Et la plupart d’entre nous évitent d’être dans l’inconnu. Nous gravitons vers ce que nous connaissons.
donc, en Feldenkrais, parce que nous ne connaissons pas le résultat final ; le professeur ne nous montre pas le mouvement, l’enseignant parle seulement
(PCM®)ou nous guide à travers les mains (IF®) mais il n’y a pas de démonstration. Nous ne connaissons pas le résultat final, nous passons donc beaucoup de temps dans la zone inconnue, dans le
territoire inexploré. Grâce à cela, nous devenons plus à l’aise, plus confiants et nous sentons plus en sécurité dans la zone inconnue.
Nous apprenons aussi l’ouverture. Chaque fois que quelqu’un nous enseigne la bonne façon de faire les choses, il nous impose des limites. Bien sûr, nous le faisons à nous même aussi (nous imposer des limites). Une fois je me préparais à courir un marathon, il y a quelques années. Je ne suis pas marathonien, il m’a donc fallu quelques années pour me préparer. Dans les dernières semaines avant la course, j’ai décidé de courir autour d’un lac qui était long et étroit, environ 8km de long, c’était dans une forêt que je connaissais assez bien ; au bout du lac, c’est important, je me suis perdu. Pouvez-vous imaginer être perdu dans une forêt ? Je me suis dit : ok, le lac doit être sur ma gauche, alors j’y vais et je cours sur ce petit sentier au bord du lac. Et je trouve un endroit que je reconnais. Alors : je sais où je suis, simple ! alors je continue de courir, avec mes chaussures fantaisie, et mon eau dur le dos, c’était une chaude journée d’été. Et tout à coups, je vois ce garçon debout dans un arbre, 2 ou 3m au-dessus du sol, il avait environ 12ans et avait l’air d’être du coin. Il me regarde l’air de se demander pourquoi je file comme ça dans la forêt une journée ensoleillée… et moi je me dis : que fait-il ici ? Alors je lui ai demandé : bonjour ! Est-ce la fin du lac ? Il me regarde encore plus étrangement et me dit « non c’est le début » Donc, il y avait une leçon pour moi ce jour-là.
Quand nous pensons que quelqu’un nous enseigne la bonne voie, il y a certaines limites sur nous et cela inhibe aussi une enquête plus approfondie quand nous pensons que nous avons cette « bonne voie » , cela restreint aussi notre créativité.
Donc, non il n’y a pas de bonne façon de faire les choses, vous savez.
La plupart de l’apprentissage est informationnel aujourd’hui. Et nous apprenons des conférences, des livres et nous laissons d’autres personnes nous dire ce que nous devons savoir, comment nous devons interpréter les choses. Et ne vous méprenez pas, c’est un grand apprentissage, et nous apprenons beaucoup de cela. Et nous ne serions tous pas là si nous n’avions pas beaucoup appris à travers ce genre de processus.
Mais l’autre type d’apprentissage, celui dont je parle, est l’apprentissage basé sur le corps, basé sur notre expérience, dans notre expérience directe à travers notre corps. Ce genre d’apprentissage, nous l’avons tous vécu étant enfants et c’est si important pour nous. Nous pouvons apprendre à être plus à l’intérieur de notre corps, nous pouvons apprendre à apprendre mieux. Et, ce que nous pouvons développer grâce à ce type d’apprentissage, et un sentiment de Soi. Un sentiment de Soi basé sur nos critère internes. Nous pouvons développer une autorité intérieure. Et je pense que c’est une chose précieuse et personne ne peut vous l’enlever.
Merci beaucoup.
* : 2 petits ajouts personnels de Valérie